Dans cette ligue, devenue terriblement tranquille... mais ne désespérez pas !... un peu d'information pourrait vous divertir à défaut d'instruire vos cerveaux plus petits que vos pouces.
Pourquoi Panama Red ?
Eh bien, parce que j'ai toujours ma terre agricole au Panama, avec vaches dessus.
Et que mon voisin a perdu le contrôle d'un feu de broussailles, début avril, lequel feu a débordé chez moi pour brûler environ 35 acres de bon pâturage.
Mon voisin Thom, dont la terre a partiellement brûlé, était en maudit et m'a averti par courriel, car j'étais de retour au Kweybeck. Il était convaincu que j'avais commandé ce feu et voulait me poursuivre en justice, le triste imbécile de gringo (Green Go = Américain des États-Unis).
Mais surtout...
Parce que du Panama Red, j'en ai fumé dans ma jeunesse délurée. Faut dire que je suis de la génération Woodstock... hippy, peace and love, cheveux long, etc.
Le Panama Red était la variété de marijuana la plus recherchée et la plus rare sur le marché.
Venait-elle du Panama ?... je l'ignore et je m'en foutais comme de ma première molaire, car dans ce temps-là, l'important était de planer.
Toujours est-il que si vous trouvez de vieilles revues High Times des années 1970, vous verrez dans la page de la bourse des drogues douces que le Panama Red se vendait plus cher l'once que n'importe quelle autre variété. Information totalement authentique.
Pourquoi Bison Ravi ?
Bison Ravi, c'est l'anagramme de Boris Vian. Romancier français de la beat generation, dont plusieurs livres sont encore des best-sellers (notamment J'irai cracher sur vos tombes). Boris Vian était à la France ce que Jack Kerouac était aux Etats-Unis. Il a écrit une remarquable chanson sur l'opposition à l'enrôlement forcée dans l'armée, car il était aussi chansonnier.
Puis trompettiste de jazz... chanceux si vous trouvez ses disques, comme celui avec le célèbre violoniste Stéphane Grappelli.
Qu'est-ce qu'un anagramme ? Prenez votre nom, exemple Miles Schoenfeldt, et formez un autre nom logique et intelligent avec toutes les lettres, sans perte ni ajout. Bon, on peut faire CHENILLES, mais après, on est coincé avec plein de consonnes incompatibles MSFDT et seulement deux voyelles EO.
Mais surtout...
Parce qu'au temps du Panama Red, j'étais un abonné, parfois absent, de la Taverne Wilson, rue Laurier à Montréal. C'était le repaire des poètes fous de Montréal : Devis Vanier, Claude Péloquin et, surtout, Patrick Straram (critique de cinéma, essayiste, indépendantiste de la première heure et poète), qui se déguisait en indien et dont le surnom était Bison Ravi. Paix à son âme... décédé par abus de substance. Information totalement authentique.